Italie. Strophes et Poëmes. La Route Etroite (1860-1887) [ Edition originale - Avec une lettre autographe signée de l'auteur ] - Auteur: FAUCON, Maurice - Année d'édition: 1889 |
Editions originales :
Dédicaces :
Langues :
Types de reliure :
Régions/pays :
Italie. Strophes et Poëmes. La Route Etroite (1860-1887) [ Edition originale - Avec une lettre autographe signée de l'auteur ]
Préface de François Coppée, 1 vol. in-12 br., couverture plastifiée, Alphonse Lemerre, Paris, 1889, VIII-202 pp. et 1 f. n. ch.
Commentaire : Rare exemplaire de l'édition originale, enrichi d'une L.A.S. de l'auteur (avec l'enveloppe conservée), datée de Rome le 6 janvier 1882, et adressée à Alidor Delzant : 'Cher Monsieur, je suis infiniment sensible à votre affectueux souvenir. Au milieu de mes voyages, des ennuis d'un long traitement qui me tient à la chambre depuis deux mois, j'avais égaré votre adresse. Merci de me la rappeler pour l'avenir. Si vous n'avez pas oublié Rome, vos 'hospites' n'ont pas gardé une moins agréable mémoire du séjour que vous y avez fait ; ils regrettent seulement que vous y soyez restés trop peu et que vous n'ayez pas assez mis leurs bonnes volontés à l'épreuve [... ]'. Né d'une vieille famille d'Auvergne, dans le pays d'Arlanc, Maurice Faucon (1858-1907) mena de front des études de droit, de lettres et d'histoire. Chartiste, proche de l'historien de l'art Charles Blanc, il sollicita deux missions en Italie pour y étudier les origines des expéditions françaises d'Italie, puis fut désigné pour continuer comme membre de l'Ecole française de Rome, l'analyse des registres de Boniface VIII. 'Au moment même où il s'occupait de ces travaux, à la fin de son séjour à l'École de Rome, un mal implacable et insidieux le saisit, le réduisant à l'immobilité, consacrant à la douleur cette vitalité qu'il dépensait au service de l'étude, le forçant à donner à ses publications ce caractère hâtif et fragmentaire dont il s'excuse dans une préface avec une touchante mélancolie. L'épreuve était rude, elle le devint de plus en plus dans ces années de 1884 à 1889, dont les souffrances ont trouvé un écho dans des poésies intitulées par lui :' Italie. La voie étroite' [ ... ], et qui se nourrissaient de tout ce que pouvaient leur fournir sa sensibilité de poète et la richesse de sa vie intérieure. Au cours de cette crise cruelle, les sentiments religieux qui l'avaient toujours inspiré au temps de ses années de joie et d'espérance se teintèrent parfois d'un ascétisme pessimiste. Puis, peu à peu, l'apaisement se fit et s'affirma lorsqu'une dernière épreuve, la mort de sa mère, communiqua à son âme croyante un sentiment encore plus vif de « la sérénité des choses éternelles' (Digard, Bib. de l'Ecole des Chartes, 1907, pp. 657 s.). Etat satisfaisant (couverture plastifiée, bon état par ailleurs).